Familytinérance

Bilan Bilan, mais comment voulez-vous faire le bilan d'une telle affaire ! On va essayer tout de même de mettre quelques "tuyaux" pour les suivants, on complètera au fur et à mesure.

Pour rappel, pourquoi nous sommes partis là bas.

Au moment de partir nous ne fanfaronnions pas trop. Un poil inquiets par le relief bien sûr, les ravitaillements, le russe, l'altitude avec les enfants, le froid... Mais en fait dans l'ensemble "c'est un pays plutôt facile". On a trouvé plus facile que Madagascar. C'est nettement plus riche, tout le monde mange à sa faim et ça facilite bien les choses, les relations et le regard que les gens peuvent porter sur nous.

Aucun sentiment d'insécurité, nous n'avons jamais eu "peur" pour notre matériel, les vélos ou quoi que ce soit.

Hourra on vient de passer 3000m, il en reste plus que 500 !

Les cols à plus de 3000, bah ça se fait bien en fait. Il suffit de prendre son temps. 3 jours pour monter à Song Kol par exemple, mais tant que l'on a à manger, il n'y a aucune urgence.

L'attitude, bah on se demande même si les enfants ont senti quelque chose. Tellement ils couraient et sautaient dans tous les sens dès que l'on s’arrêtait ! Par contre nous, on a ventilé un peu ! Mais après une semaine en haut, au deuxième col ça va beaucoup mieux. Et ça tombe bien, car il y en a encore quelques uns pour voir si l'on s'est bien adapté !

Pain acheté la veille dans une maison, trop bon...

Le ravitaillement, une fois que l'on a compris que "магазин" ça veut dire magasin, il y a des boutiques dans tous les villages! Mais ce n'est pas toujours explicite, c'est parfois bien caché ! En dehors des villages, on a souvent trouvé du pain et d'autres victuailles directement chez les habitants...Et si vous aimez le mouton ça va vraiment être facile. Mais il y a beaucoup d'autres choses à goûter, melons, pastèques et gaufrettes par exemple ! Et il ne faudrait pas oublier le kourout et surtout le koumis !

Le Russe, bah comme on n'a vraiment pas tenu le programme de la méthode Assimil, on part avec un niveau absolument minable. On apprend vite quelque mots. Ils veulent toujours savoir d'où l'on vient "ascouda", de quel pays, et où on va...donc même si on répond dans le désordre ça fait toujours l'affaire.

Les enfants, facilitateurs de communication

Sinon on progresse rapidement en mimes, très rigolo d'essayer d'expliquer que l'on voudrait des œufs ! Une bonne manière d'apprendre plein de mots rapidement, c'est de montrer aux enfants des photos sur le téléphone, vous aurez forcément la description. Sinon si vous avez quelques bases de turc, vous pouvez apprendre le Kirghize. Nous, on sait dire du pain, "nan" !

Et il n'a pas fait si froid que ça, des petites gelées la nuit à 3000m. Attention, c'est très dépendant de la saison.

Les enfants

Essoufflé, pourquoi maman ?

Exactement comme l'année dernière, ce n'est vraiment pas eux qui vous compliqueront la vie en voyage. Ils s'adaptent à tout, c'est même pire que ça, ça donne l'impression qu'ils ne voient pas la différence et où pourrait être le problème ! Comme on le disait plus haut, pas de souci à l'altitude...ils courent dans tous les sens et si on doit les rattraper, bah nous on peine !

Ils mangent de tout, et c'est même eux qui nous poussent un peu à les suivre une fois qu'ils ont goûté un truc louche que nous comptions poliment esquiver.

Le matériel

Les cartes

Nous sommes partis avec une carte GiziMap trouvée sur Amazon. C'est suffisant, il y a pas mal de pistes répertoriées. Si vous voulez franchir des cols en montagne sur piste, essayez de vous renseigner sur place si l'on peut toujours passer, il y a couramment des glissements de terrain et autres blagues.

Carte Russe, région de Song Kol, il faut zoomer !

En plus des applis Open Street Map de l'année dernière (OmsAnd et Map Factor) nous avions acheté soviet military maps. Il y a bien une version gratuite, mais il n'est pas possible d'enregistrer les cartes pour une utilisation offline. En fait, comme son nom l'indique, ceux sont des anciennes cartes Russes. Je ne connais pas trop la date de la dernière mise à jour, mais c'est sûr que ça date un peu ! Elles sont plutôt détaillées par rapport à ce que l'on peut trouver ailleurs, autour de 100millièmes. Vous avez toutes les courbes de niveau...bref impossible de se perdre. Par contre, nous avons pris des pistes du côté de Song Kol, où dans l'affaire il n'y avait plus qu'une trace de passage occasionnel de cavaliers.

Vous pouvez également télécharger ces cartes russes gratuitement par exemple, ici ou la. Je pense qu'avec l'appli oruxmaps, on doit pouvoir faire la même chose gratuitement. On peut aussi les acheter au format papier à Bishkek, mais je ne me rappelle plus où (l'info est dans le lonely/routard ou autre).

Vélos

Pas de souci particulier, vive le vélo Décathlon à 100€ ça fonctionne tout de même bien. Bon on a croisé plein de cadres Surly, il faudra que l'on regarde pour Noël.

Toujours pas de crevaison, et pourtant les pistes sont vraiment caillouteuses par endroit, alléluia les pneus Schwalbe Marathon Plus Tour.

On avait investi dans un compteur VDO M4, qui fait altimètre c'est tout vraiment sympa d'avoir cette info. Malheureusement il est tombé en panne sur les 15 derniers jours.

Les routes

Des pistes, des routes il y a de tout...dans l'ensemble ça va. C'est plutôt meilleur qu'à Mada. On préfère les pistes qui ne circulent pas beaucoup; trop de véhicules trop vite, et c'est la tôle ondulée garantie. Les routes que l'on a prises sont plutôt larges, et c'est pas mal pour la sécurité.

Les Kirghizes

Nous qui pensions être accueillants avec Warmshower et Couchsurfing, franchement on peut retourner se rhabiller face aux sourires dorés de l'accueil Kirghize. C'est juste exceptionnel, on s’arrête demander où trouver de l'eau à un grand-père, et on se retrouve à manger et dormir dans la maison. Dans l'ensemble, la population est plus distante qu'à Mada. Mais ce n'est pas un mal, vous ne serez jamais envahis. Ils sont très fiers de leur pays, ils bien aiment savoir ce que l'on pense du Kirghizistan.

Quel que soit leur âge, ils sont ravis de faire faire du cheval ou de l'âne aux petits ou aux grands.

Les conducteurs kirghizes

Là, c'est moins positif. Je ne sais pas s'il existe une équivalence de permis, mais ce ne serait pas prudent de la part de l'administration française
! En fait, ils ont une fâcheuse tendance à nous doubler à ras des moustaches, surtout dès qu'il y a un peu de circulation. C'est encore pire s'il y a une ligne blanche au milieu, ça donne l'impression qu'il ne peuvent pas la franchir pour se décaler d'un malheureux mètre !

Ceci dit, la circulation n'est en aucune mesure comparable avec la France. Dans l'ensemble, il n'y a pas grand monde et c'est très supportable.

La seule partie vraiment désagréable que nous avons faite, c'est des petits bouts de la M39 que nous n'avons pas réussi à contourner en revenant à Bichkek.

Bonnes adresses

Si vous y allez à vélo, il faut passer chez Angie et Nathan à Bishkek. Véritable repère de tourdumondistes, l'ambiance y est super sympa, simple et ouverte. Vous pourrez récupérer plein de conseils utiles sur votre parcours, réparer votre vélo dans l'atelier...faire le tour des ambassades pour organiser vos visas.

Si vous cherchez un chauffeur capable de transporter vos vélos, et grand luxe, parlant anglais, n'hésitez pas à contacter Norbert, un allemand marié à une kirghize. Norbert: info@adventure-kg.com, www.adventure-kg.com.

Les lieux sympas

Nous avons l'impression que tout est sympa dans ce pays. Il est très facile de planter sa tente un peu n'importe où. De toutes les personnes que l'on a pu croiser, c'est sûr qu'il faut mieux faire le Sud d'Issyk kol que le Nord, beaucoup plus bondé, touristique et "bétonné".
Ce serait dommage d'aller au Kirghizistan sans passer par Song Kol. Il y a plusieurs cols pour y accéder. Nous avons fait très classique, arrivée par Kalmak Ashuu et sortie par Kara-Keche Ashuu. Nous avons rencontré des motards nous ayant déconseillé de passer par le col au sud de Kalmak (sur la route Kochkor Narin), il parait que la piste y est abominable.
Plus au Sud, le Moldo Ashuu a l'air pas mal, on a vu des cyclistes par là. Au Nord par la montagne, on ne sait pas trop, on n'a pas vu de personnes qui allaient y passer donc pas vraiment de retour.
On a vraiment bien aimé la vallée de Suusamir puis la M41 jusqu'au réservoir de Toktogul. Ça vaut également le coup de couper entre Issyk Kol, et le lac Orto Tokoy par la petite route jaune et de dormir près du lac.

L'endroit où nous aurions sûrement dû passer, c'est dans la région au Sud Ouest de Karakol et le col Tossor...mais bon, il faut en garder pour la prochaine fois !