lundi 30 juin 2014

Alakanisy Ambohimaha

Comme nous ne sommes pas très inspirés pour les titres, on vous met les noms de ville d'arrivée...comme ça se sera plus pratique pour en parler entre vous...!

En partant nous passerons dans Ambohimahasoa refaire un plein : pâtes, bananes, tomates, fromage, 4 beignets à la banane, 1/2 kg de miel d'eucalyptus...

Ce matin on a croisé des sculpteurs de pavés. Ils creusent dans le fond de la vallée pour découvrir les poches de granite et s'y attaquent au burin.

Le plus étonnant, c'est la femme en haut au bord de la route qui passe ses journées à taper sur les chutes de son mari, pour faire des gravillons. Je l'avais déjà vu une fois mais rapidement en roulant, j'en avais conclu que j'avais dû mal voir ou que c'était juste comme ça pour s'occuper...
Noter l'utilisation de la bande de pneu au bout d'un baton pour éviter les projections de tous les cotés.



Grâce aux traces de suies sur les murs, essayez de découvrir derrière quelle fenètre se cache la cuisine ?
Bon d'accord, ce n'est pas toujours évident, tellement parfois ça fume de partout ! Je ne suis pas sûr qu'ils aient besoin des cigarettes par attrapper toutes sortes de maladies pulmonaires. C'est à tel point, que des fois, vers 18-19h l'air est presque irrespirable dans les rues.
Des manadarines, beaucoup plus que nous pourrons mettre dans les sacoches.
On ne se lasse pas des points de vue que peut nous offrir la route qui serpente dans la montagne. Tous les jours nous avons l'impression que c'est plus beau que la veille.
Par contre on nous avait prévenu que la chausée aller se dégrader, et effectivement il y a pas mal d'endroit où il n'y a plus que des trous.
Par moment on en tire un certain plaisir, car au prix d'un slalom infernal, on peut aller un peu plus vite que les taxis brousse !
Pique nique au bord de la rizière, le fromage s'avére très goutu !

Une bonne côte plus loin...oui oui c'est bien auprès de la rizière tout en bas que nous avons mangé !
Ceux sont des charbonniers encore un travail de titan pour 6000 Ar le gros sac de 35 kg (moins d'1.80€)...on en parlera un autre jour car ils font de gros dégats sur l'environnement...enfin bref ils m'ont étonné aussi.
Dans l'ancien bidon d'huile au premier plan, ce n'est pas de l'huile mais du tokacan (orthographe et prononciation forcement mausaises) un alcool malgache des montagnes. Anais nous en avait parlé, que c'était complétement illégal, et que ça faisait pas mal de ravages. Ils en versent dans le bouchon et boivent un coup. Question bète je ne sais pas comment ils rincent le bidon, ou s'il n'y a pas vraiment besoin avec un tel breuvage ?
Nous avons le droit à une de nos plus grande descente avant d'arriver sur Alakamisy Ambohimaha.
Nous sommes en train d'expérimenter les différentes possibilités d'hébergement en ville où il est moins facile de planter sa tente qu'en brousse. Ce soir ce sera chez les soeurs du Christ.Elles ont une pièce pour les gens de passage mais Soeur Claudia me prévient que ce n'est pas du standing de vazaha...effectivement les matelas sont remplis de paille !

dimanche 29 juin 2014

Ambohimahasoa

petit déj chez Vincent et Gisèle, il y a du lait concentré que l'on étale sur du pain...les enfants adorent.

Ils habitent une jolie maison de 1900 très typique. Des colonnes soutiennent la façade et un balcon sur toute la longueur...C'est vraiment une partie essentielle, on passe entre les pièces par ce moyen, il est également partiellement fermé par des rideaux et cache la cuisine (moins de fumée que dans les petites maison) et des pièces à vivre.
Vincent est professeur de math sciences au collège et également assistant parlementaire, ce qui fait va 3 jours par semaine à Tana. Gisèle a arreté son travail de professeur d'anglais pour s'occuper de la CLIC : centre de lecture d'informations et de culture. Ce centre est parrainé par l'association trait d'union en france et propose l'accès à des livres aux habitant de la commune. La ville Vohiposa est jumelée avec Lyon.
Photo souvenir...
Départ toujours sous les yeux des curieux.
Il faudra que l'on essaye un jour ce mode de transport pour nos baggages...je pense qu'il faut s'entrainer avec un sceau d'eau froide, on apprend surement plus vite !
Concours du plus beau hammeau à flan de montagne ?
On n'arrete pas de monter avant midi...7-8 km et autour de 500m de dénivelée (au gps de tel donc terrible comme précision)
Vous ne voyez rien sur cette photo au loin ?
Bah quand même, c'est Marie et Paul qui sont de l'autre coté de la montagne !
Dans toute la montée on voit du charbon et du miel...on se finit par se laisser tenter par le miel mais une fois en haut si possible...forcément il n'y en aura plus dans la descente ! C'est raté on continuera à la confiture turque.
Forcément une fois en haut on a faim, même un peu avant d'ailleurs. Ce midi c'est oeufs de canard...car on en a pas trouvé de poule.
Ils ont pleins de chariot où ils tranportent de tout en poussant à la main...et se laissent descendre dessus dès que la pente est favorable.
La ville d'Ambohimahasoa, je ne me risque pas à une prononciation.
Cette fois on va essayer de gérer mieux le logement...on demande le prete. Donc le père Rolland nous redige vers un hébergement laïque à l'entrée de la ville...il faut redescendre et remonter un bon bout de cote ! (non sans avoir attendu 1h qu'il essaye de joindre l'accueil, Marie aura une bonne idée y aller avec un courrier papier !)
C'est marrant les coincidences des fois, ce lieu d'accueil et de formation d'agriculteurs a été fondé par une soeur décédée l'année dernière à Lanester. Et Anais de l'alliance francaise d'Ambositra doit passer la semaine prochaine chez Vincent et Gisèle pour visiter la CLIC !

Il fait encore jour aujourd'hui (pas trop de km exprès) donc nettoyage et un peu d'entretien.






samedi 28 juin 2014

Toujours des panoramas splendides

Un truc dont nous n'avons pas trop parlé jusque là, nous filtrons toute l'eau que nous buvons...on n'a pas trop envie d'être malade. Sur la photo je suis à la source dans la rizière en dessous de chez Michel pour la séance de pompage journalière. On m'a assuré que l'eau était parfaitement saine sans microbe...mais il y a plein de traces de zébu partout et le bord de la mare est irisé par des auréoles louches...on prie une fois de plus le dieu Katadyn !  On transporte environ, 5 litres dans nos bidons, 6 litres dans une vache à eau et 1 litre de réserve dans une bouteille...mais ça filtre à un litre par minute ce qui laisse le temps d'avoir mal au bras !

Un petit arret pour acheter des oranges, et plein de curieux nous entourent.
Nous achéterons quelques tomates à cette dame...
La route monte beaucoup mais nous donne des points de vue superbes.
Encore une pancarte d'entrée de village qui ne va pas nous aider à nous repérer !

Oups plus de bitume...ça commençait à s'aggraver déjà depuis quelques km, il y avait de plus en plus de trous.
En fait quand il commence à y avoir trop de trous, ils broient le bitume pour en faire une piste caillouteuse...drole de facon de reparer. C'est un peu plus la galere pour nous, dans la plupart des cas c'etait plus facile d'eviter les trous !


Comme d'habitude ce n'est pas toujours simple de trouver ou dormir...les 2 premiers villages on ne réussit pas à se comprendre...quasiment personne ne parle francais en brousse.
On finit par se derouter de 2 km dans une piste pourrie car il parait que Madame la maire parle francais. Nous arrivons à Vahiposa, c'est un peu la cohue autour de nous...et la maire est à la messe. On ne sait pas trop comment mais Monsieur Vincent, le 1er adjoint, se presente à nous et nous invite carrement chez lui.


Paul et Jeanne profiteront bien des enfants du village qui ne ne voient que rarement des vazahas et encore moins des vazahas kelly.
Paul etait ravi de faire la course...et voulait rester avec ses copains encore ce matin.