samedi 1 août 2015

Komjokul

Nous continuons de remonter la gorge en direction de Suusamir. On s'est levé avant 6h pour éviter les plus de 35 degrés d'hier. Mais aujourd'hui, c'est gris ! On arrive au village Kizi Oy. Au début un peu timides, les habitants finissent par s'approcher. Un foot s'improvise entre les enfants pendant que la petite soeur nous observe par une fenêtre. On fera faire de la remorque et du vélo couché aux enfants, et c'est toujours un succès.
Vers midi c'est un peu la déception...le téléphone ne veut plus rien savoir. Même un appui long sur le bouton ne le reset pas, plus de led qui s'allume lors de la recharge. Le pronostic vital semble bien engagé ! On peste franchement sur ces trucs chinois, achetés il y a tout juste un an ! Plus de moyen de communication, plus de mail, plus de gps, plus de cartes topographiques (la version papier dont on dispose est à l'échelle du pays) et plus de blog non plus. Grrrr
On croise Christel et Maxime qui voyagent 6 semaines sur un tandem Pino (assis derrière et couché devant) entre le Tadjikistan et le Kirghizistan en passant par la Pamir Highway (ça n'a rien d'une autoroute, cherchez des photos et vous verrez, ça ressemble un peu à l'altiplano  Bolivien). C'est rigolo, Maxime nous a reconnu, il nous avait vu au festival CCI. En moyen de communication ils sont suréquipés. Leurs parents ne les ont pas laissés partir sans un téléphone satellite ! Bref, grâce à cette débauche de technologie, on envoie un sms à Jean-François, en disant de ne pas s'inquiéter on ne pourra plus communiquer. On mange ensemble, et après échange des coordonnées, chacun repart de son coté.
La piste monte pas mal, et je prends un peu d'avance sur Marie. A une pause sur le bord d'un pont, je tente le tout pour le tout et essaye d'ouvrir le Wiko. En guise de tournevis de précision je n'ai qu'un mauvais couteau qui traine dans mes outils de vélo. J'ai un peu de chance toutes les vis finissent par céder, que je range précieusement dans mon porte monnaie. Et miracle, en débranchant rebranchant la batterie, je sens un coup de vibreur, un signe de vie ! Il n'y a plus qu'à tout remonter. J'aurai préféré faire l'opération "sauver Wiko" avec l'Opinel, mais c'est Marie qui l'avait dans ses sacoches !
On continue de monter pour arriver Komjokul (On ne dirait pas sur la pancarte !). Nous sommes à un peu plus de 2000m, et Kichi Aral autour de 1500m. On fait quelques emplettes légères, une pastèque, des nouilles chinoises, des oeufs, 1 litre de coca que nous réclame Paul depuis Song Kol (on attendait de trouver un plus petite mais ça ne semble pas exister !), des gaufrettes et même du chocolat.
On avance un peu plus dans le village, et Marie en demandant où l'on peut mettre la tente se fait inviter à dormir chez Elsna et Iloz. Ils ont une ferme sur le bord de la route. Tout est original. Je ne vous ai mis que des photos de la roulotte cuisine mais tout est dans le même genre. Ils sortiront un morceau de mouton, cuisiné avec du riz et des quelques légumes sur le fourneau brûlant de la tourbe. C'est pas tout à fait comme à Madagascar, ils ont tous l'électricité, et de ce fait peuvent veiller relativement tard, on se couchera vers 11h complètement naze ! 

3 commentaires:

  1. Bon. On espère que Paul ne se ressent plus de ses os du ventre... Le traitement semble avoir été efficace? Encore des voyageurs, nous sommes surpris de la quantité de globe trotters dans ces contrées lointaines! On en voit aussi par ici (dans les Landes) avec vélos couchés et remorques... sur les pistes cyclables. Pas le même imprévu !
    Bravo pour la réparation du téléphone (même pas satellite ) mais qui nous permet de continuer à avoir de vos nouvelles et profiter des beaux portraits que vous nous partagez.

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  2. Pas mal la repa du wiko. Comme quoi on peut faire des miracles juste avec un couteau et un autre instrument que je ne citerai pas ici car il ne semble meme pas avoir servi! Pas la peine de prendre plus

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  3. Vive les tandémistes (Pino ou classiques) qui de surcroit sont à la pointe de la techno.
    En tout cas cet article nous permet de comprendre pourquoi un jour on reçoit un mail "plus de téléphone" et que malgré tout les articles continuent de "pleuvoir" sur le blog.
    Sympa les photos avec un plus pour le parfait état de la niveleuse et du pont (on se demande comment il tient).

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