En route pour Bekopaka

Aujourd'hui nous avons quitté assez tôt notre bivouac baobab...car nous avions rendez-vous avec un 4*4 pour nous remonter dans le secteur des tsingy de Bemaraha. Donc, juste une ou deux photos rapides du lever de soleil, et nous voilà sur les vélos.

Nous avons encore croisé un barrage de police. Nous vous avons pris en photo la herse qu'ils déploient au milieu de la chaussée pour arrêter les véhicules...les bouteilles, c'est sûrement pour la voir d'un peu plus loin. Il faudra que l'on photographie aussi le panneau "halte police", il est souvent tellement rouillé que l'on a peine à lire ! Ils n'arrêtent que les taxis brousse, qui ne sont jamais vraiment en règle, un petit racket local ! l'autre jour pour faire Tana Morondava, on a dû se faire contrôler les papiers plus de 30 fois...la seule parade semble être de connaître l'agent !
Pour Bekopaka (prononcer Bekopack), il n'y a que 200km, mais nous n'arriverons qu'à la nuit tombée...plus de 3h pour les 60 derniers km!

Nous avons deux fleuves à traverser, la Tsiribine et la Manambolo...Nous avions payé à l'avance les bacs mais ne savions pas trop à quoi nous attendre. Il faut quand même avouer que c'est assez différent de celui de la bouille ! Ce sont 2 grosses pirogues métalliques jumelées par un pont en bois...bon normalement on peut mettre 3 véhicules mais comme c'est pas la saisons fast ça leur permet de gagner un peu plus en faisant un tour à chaque fois. Chaque pirogue est propulsée par un poutpout diesel, les courroies sautent régulièrement, mais c'est sûrement conçu pour, car c'est rapide à remettre ! Les deux pilotes, le gros orteils sur la tirette des gaz et une main sur le retour d'eau de refroidissement du moteur, mènent l'embarcation entre les eaux tumultueuses du fleuve. L'embarcadère et le débarcadère n'étant pas vraiment en face, il y en a pour trois quarts d'heure. Une fois la première appréhension passée, entre la fumée et le vacarme des poutpouts, l'ambiance est plutôt folklo !

Au vu de l'état de la piste l'après midi, nous n'avions aucun regret de ne pas nous être lancés la dedans à vélo.

Le bac de la Manambolo est quant à lui en panne. Donc, on fait comme à Venise, mais comme c'est plus lourd, on prend plusieurs gondoliers ! Sur les bords du fleuves les habitants pratiquent la culture du riz de décrue. C'est à dire qu'ils vont déplacer leur plants au fur et mesure de l'arrivée de la saison sèche. Il peuvent le faire jusqu'à 10 fois avant la récolte.
Pendant la saison des pluies, 6 mois de l'année, Bekopaka est isolé du reste du monde, tellement la piste est impraticable. Mais pendant la saison sèche c'est un passage obligé vers les Tsingy...donc touristique. Nous nous demandions un peu comment nous loger. Mamy, notre chauffeur nous a amené chez Pascale qui fait camping. Mais comme il n'y a pas d'herbe mais que de la poussière et que c'est quasiment le même prix nous avons fini dans un petit bengali.

Jeanne a dit que c'était super car il y a un scarabée dans le lavabo et une grenouille dans cuvette des toilettes !