lundi 9 juin 2014

Tana

Nous sommes allés dans Tana ce matin, avec le but d'aller au FTM : FOIBEN-TAOSARINTANIN'I MADAGASIKARA, en français : l'INSTITUT GÉOGRAPHIQUE ET HYDROGRAPHIQUE DE MADAGASCAR pour acheter des cartes un peu meilleures que celle que nous avions trouvé au "vieux voleur" à Grenoble, mais nous avions oublié que nous étions le lundi de la pentecôte, donc porte close !
Toujours est-il que nous sommes pas encore très à l'aise pour naviguer dans la capitale...la circulation y est dense et les indications inexistantes, mais ce n'est pas ce que nous appréhendons le plus. Des que l'on s'arrête ne serait ce que deux minutes, nous avons très rapidement un attroupement qui se forme autour de nous. Parfois des jeunes nous courent derrière pendant plusieurs centaines de mètres, voire veulent nous aider en nous poussant ce qui ne manque pas de nous déséquilibrer ! L'omniprésence de la population nous met parfois mal à l'aise, surtout que nous transportons certains biens qui à leur yeux ont une immense valeur. Le salaire moyen avoisine les 30€ (pour la partie de la population qui a la chance d'avoir un salaire déclaré), donc un appareil photo c'est l'équivalent d'une année de salaire. Nous sommes bien contents d'avoir pu voir une partie de la capitale, mais cela nous conforte que nous sommes plus à l'aise en campagne. Nous y retournerons avant notre départ mais sans les vélos, en bus, et avec juste 5€ sur nous ! Pour des occidentaux comme nous, le décalage est important, voire choquant, il faut sûrement apprendre à apprivoiser la pauvreté. Le plus dur a accepter étant les enfants : nous en avons vus qui ne marchent pas encore, assis sur le tas d'ordures du quartier pour les occuper. D'autres plus grands fouillant les détritus et qui en en nous apercevant, viennent immédiatement essayer de mendier quelque chose... On a beau s'y attendre, le voir devant nous est bien différent. J'avais été la veille avec Florent vaguement dans le même quartier pour livrer des cochons de lait, mais en voiture. A vélo, nous n'avons plus la "bulle de protection", plus le temps de regarder les détails, de se dévisager mutuellement...
Malgré cette misère certaine, la population semble animée par une joie de vivre permanente. Quelques personnes groupées, des vélos rigolos qui passent et tout le monde éclate de rire et appelle son voisin pour ne pas rater l'attraction ! Dans les rues, les gens ne paraissent vraiment pas tristes comme nous pourrions le laisser penser par chez nous. On peut aborder (et se faire aborder) n'importe quand, les gens ne sont pas méfiants, on entend souvent de la musique un peu partout...

Sinon nous avons mangé un avocat au goût étrangement doux par rapport à ceux que l'on connaissait...les tomates ont une saveur que l'on avait oubliée...bref on mange bien !

les abords des routes sont couverts d'échoppes diverses, de "l'éléphant  bleu" local, au fabricant de silent bloc à partir de vieux pneus de camion en passant par tout un tas de cuistots plus rigolos et savoureux les uns que les autres.

5 commentaires:

  1. Nous comprenons parfaitement que l'impression soit bien plus "rassurante" en campagne que dans les grandes villes (tiens ... j'ai eu le même sentiment la semaine dernière avec mes passages sur Paris).
    Ce qui doit être plus difficile à vivre c'est cette foule qui vous saute dessus dès que l'on fait une pause et qui vient quémander un moindre petit bidule. Je ne sais pas si on s'y fait, cela peut devenir stressant mais comme vous le dites ces personnes ont une joie de vivre qui je suppose ne peut être que communicative.
    C'est top, tous les soirs après manger on a des news mais ... cela durera t il ?????
    Bonne suite et A+
    Philippe & Chantal

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  2. Oui ce rendez-vous quotidien est très sympathique, on s'y croirait presque et on vous y imagine bien. Les photos reviennent en flashes, de jour comme de nuit, quelle expérience!
    Pierre à la cuisine, nous étions rassurés! Vous voir tous les quatre, souriants et reposés est formidable. les enfants n'ont même pas l'air dépaysés!
    Nous ne sommes pas surpris des convoitises et de l'étonnement lié à votre convoi, c'est bien de mesurer cela, mais ce sera aussi certainement facilitateur pour les contacts avec les gens...Vous avez trouvé une belle famille d'accueil pour votre atterrissage, nous en sommes ravis pour vous.
    A quand le départ? dès que vous aurez vos cartes routières? (au fait, avez-vous un GPS?)
    Dormez-vous bien sous la tente?
    A bientôt
    Martine + JF

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  3. Qu'elles sont belles ces casquettes 😄
    Ca me donne faim ces tomates et ces avocats, c'est malin!!

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  4. Que de belles photos qui nous parviennent déjà ! Nous sommes heureux de voir que tout le monde s'acclimate bien. On comprend bien votre préférence pour la campagne ! Alors ces duvets, trop chauds, trop froids, ou juste comme il faut ? ;-)

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  5. La différence entre Madagascar et d'autres pays dits "pauvres" ce que le tourisme n' a pas encore fait trop de dégâts .... L'éloignement de ce pays fantastique sauve encore cette population de ce tourisme détestable où tout s'achète, se consomme et s'oublie dans la minute qui suit.

    Bon voyage Marie et Pierre !

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