mercredi 16 juillet 2014

Mahanoro

Aujourd'hui petite journée de repos à Mahanoro, bon en même temps il a pas mal plu. Bon rien d'exceptionnel, mais comme tout est étonnant pour nous...

Hier soir on a mangé un zaty ou konkon (celui de droite, le o se prononce ou, ça a son importance !) la chair est blanche avec des gros pépins noirs. Pas trop mal, mais un peu trop suave litchi pour nous.

Ce matin on a mangé celui de gauche. J'ai essayé à l'opinel car ça une tronche de grenadène, mais pas moyen, il a fallu empreinter une machette pour découvrir une coque costaud. Ça a un aspect peu ragoutant mais c'est pas mauvais du tout, légèrement acidulé.
On a fait un tour en ville, je suis rentré chez un réparateur de pneu.
C'est ce compresseur très semblable au mien qui a attiré mon regard. Un compresseur de frein de camion, un vieux moteur et deux bouteilles fréon.
Une fois la discusion engagée, il me fait faire le tour...vous avez vu c'est vaste ! Donc son poste à souder.
Et la presse pour sortir les pneus tubeless.
Deux trois photos du marché, des litchis chinois.
Du poivre vert.
Maman, j'aime pas les photos ! C'est pour ça que l'on montre moins Jeanne !
C'est un peu mieux !
Nous sommes tombés par hazard à une remise des diplomes d'un collège, 2600 élèves !
J'ai aussi fait le tour des menuiseries...ici on fabrique des poteaux et planches.
Désolé pour le sens de la photo, c'est l'interrupteur de la raboteuse : un fil recourbé en crochet. Notez que comme la machine à barbe à papa d'Ambositra qu'il y a un petit bout de sac sur le fil, pour éviter de s'en prendre une...comme aujourd'hui par exemple où il pleut averse.
Toujours la même raboteuse, après "l'interrupteur" le fil devait être trop court, il y a 3 ou 4 morceaux de toutes les couleurs torsadés ensemble pour rallonger !
Les EPI (équipements de protection individuels) sont bien là, ils ont tous une casquette, et ce n'est pour le soleil, il pleut ! Par contre ils sont tous pieds nus, en même temps il y a une bonne couche de copeaux partout, ils ne vont donc pas s'écorcher par terre !
La menuiserie est facile à trouver dans la rue, à force de mettre les copeaux dehors, le niveau de la voie est remonté de 50cm sur 100m de long !
Et une autre menuiserie où l'on fabrique plutót des meubles.
Découpage de tenons avec une lame bricolée en bout de l'arbre de la dégau. Vous remarquerez le sur-équipement : casquette, tongs et un tee-short distribué à la pelle lors des dernière élections présidentielles (on en voit partout dans le pays) et surtout des lunettes
Ils ont même des sectionneurs comme interrupteur, il n'y pas a dire, c'est vraiment des avant-gardistes !
Et surtout beaucoup de travail manuel, tout au gratoir !
Ces histoires de menuiseries me font penser à une anecdote que nous a raconté Caroline qui nous a hébergé à Antsirabe. On ne peut pas vraiment acheter des meubles à Mada, on les fait faire à la menuiserie locale. Elle va donc commander une table basse avec un catalogue Ikea comme modèle. En venant la livrer le menuisier lui dit, "Bon, j'ai fait comme vous m'avez dit, mais c'est moche !" Effectivement les meubles ici sont généralement ornés de scultures et marquetterie.
Désolé pour ce message un peu orienté, mais c'est tellement différents que l'on pourrait tout photographier !

4 commentaires:

  1. tu es très belle Jeanne avec ta fleur dans tes cheveux!
    Je laisserai Philippe faire les commentaires.....trop technique aujourd'hui!!!!

    RépondreSupprimer
  2. Pas mal du tout ce reportage sur les menuiseries avec une progression dans la technicité (même chez moi pas de sectionneur) pour au final voir qu'ils font un super travail (je parle des portes).

    RépondreSupprimer
  3. Reportages toujours plus intéressants les uns que les autres. Quelles péripéties ces voyages fluviaux. Très belles photos d'enfants.
    Pierre va certainement modifier ses façons de bricoler pour s'adapter à la méthode malgache !...
    Belle poursuite de votre séjour si riche en façons de vivre et auxquelles vous vous adaptez bien !
    Bises à vous.

    RépondreSupprimer
  4. Encore de belles rencontres, du marché avec des fruits assez improbables (et pas forcément appétissants...il faudrait y être pour se rendre compte!), à l'artisanat local. On voit que les enfants profitent bien de tout, ils ont bonne mine (avec ou sans fleur dans les cheveux).
    Pierre doit se sentir plutôt à l'aise dans cet univers de débrouillards et de bricoleurs en tous genres!
    Comme quoi pas besoin de super machines pour faire du beau travail...
    Et Marie, trouves-tu aussi avec qui échanger?

    RépondreSupprimer